Le vélo Tout Terrain, qu’est-ce que c’est ?

Le Vélo Tout Terrain, communément abrégé VTT, est un type particulier de vélo spécialement conçu pour arpenter les terrains accidentés, c’est-à-dire des chemins non goudronnés. Également catégorisé comme sport à part entière, c’est donc une activité sportive de nature qui se fait sur un Vélo Tout Terrain. Ce sport peut se pratiquer individuellement ou collectivement avec des proches. Sa caractéristique tout terrain se trouve dans ses pneus larges et crantés, le renforcement du cadre et surtout la présence des amortisseurs.

Pour les connaisseurs, il est également appelé vélo de montagne (de l’anglais mountain bike). C’est un modèle de vélo apparu vers les années 1970 aux États-Unis dans des compétitions de descente de montagne. Généralement, les pratiquants se nomment « vététistes », mais d’autres appellations ont vu le jour, dépendant du type de pratique comme « pilote » ou « enduriste ». Depuis 1990, des championnats du monde ont été organisés. Ils rassemblent les plus talentueux vététistes dans des affrontements sportifs d’envergure internationale. Outre les Jeux olympiques et les championnats du monde organisés par l’Union Cycliste Internationale, il existe plusieurs courses continentales réputées en Afrique, Asie, Amérique, Europe et Océanie. Celles-ci sont gérées par des confédérations continentales. Il y a aussi des championnats régionaux comme le fameux « roc d’Azur » dans le Var en France.

Comment pratiquer le VTT ?

Comme le suggère fortement son nom, ce sport se pratique le plus souvent sur des sentiers, hors route facile, en pleine campagne, dans le désert ou en montagne. C’est donc une discipline qui englobe la nature, la découverte et l’adrénaline. Les parcours de Vélo Tout Terrain privilégient le paysage pittoresque et les allées et passages tortueux et abrupts au confort du goudron et des pistes conventionnels.

Pour les profanes, c’est une activité physique complète et, rappelons-le, il n’est pas imposé de le pratiquer en compétition. En France, plusieurs parcours sont consacrés au VTT, aussi appelé véloroute, et les divers niveaux de difficulté sont mentionnés. Pour se renseigner sur les parcours de VTT près de chez vous, des guides papier sont disponibles dans les offices du tourisme ou encore les bases d’accueil VTT licencié par la Fédération française de Cyclisme ou FCC. Ainsi, pas de panique si vous débutez dans ce sport, vous pourrez choisir un parcours adapté à ce que vous recherchez : petit chemin forestier ou sentier ouvert.

Pour les plus érudits à la recherche de pistes plus difficiles qui éprouvent leurs savoir-faire cycliques, des parcours plus exigeants se situent dans les régions montagneuses françaises : de belles aventures bien piquantes peuvent s’organiser. Notons que le VTT tend à devenir un sport extrême et s’essayer aux acrobaties et sauts à vélo peut être intéressant et amusant. Pour les moins téméraires, des sorties en groupes sont également disponibles pour découvrir des régions enclavées ou inconnues du grand public.

Choisir son VTT : les différents types de vélos à comprendre avant d'acheter

Avant de pouvoir pratiquer le Vélo Tout Terrain, un ensemble indispensable d’équipement est nécessaire. Le premier incontournable :... le vélo tout terrain en lui-même ! Plusieurs modèles de VTT sont disponibles : il peut s’acheter comme il peut se louer. Pour choisir votre VTT, il faut d’abord définir la discipline VTT que vous souhaitez pratiquer. Un VTT pour de la descente sera donc complètement différent d’un VTT pour faire du cross-country. Ainsi, il est préférable d’adapter votre deux-roues à l’activité que vous envisagez et à ce que vous attendez de votre expérience en VTT.

  • Le Vélo Tout Terrain pour loisir ou randonnée : ce VTT permet de débuter dans cette pratique sportive en douceur et de faire des balades à vélo sereinement : c'est le type de vélo tout terrain qu'on trouve facilement chez décathlon, intersport ou chez vélociste et dont le prix peut varier entre 300 euros pour les moins chers à 6000 ou 7000 euros pour les VTT haut de gamme !
  • Le Vélo Tout Terrain pour cross-country (XC) : Le cross-country aussi dénommé par le sigle XC tient cette abréviation du X ou croix, appelée cross en anglais. C’est la discipline VTT la plus largement répandue et pratiquée et est également une épreuve disputée aux Jeux olympiques. Ce VTT est polyvalent et est idéal pour faire du cyclotourisme ou tourisme à vélo, pour franchir les bosses et les obstacles courants. Ce vélo est généralement semi-rigide, avec un cadre léger et une fourche suspendue à l’avant, mais dénué de suspension arrière. Il pèse entre 9 kg et 12 kg.
  • Le Vélo Tout Terrain XC Tout suspendu : C’est une variante du VTT cross-country, mais, cette fois, disposant d’une suspension arrière. Cette option apporte une meilleure motricité et permet de garder la trajectoire lors de la descente. C’est un modèle prisé lors des compétitions olympiques et est un VTT de haut niveau.
  • Le Vélo Tout Terrain pour la descente ou VTT DH : La descente consiste en une pratique VTT particulière, dont le but est de descendre des pistes spécialement fabriquées pour cette discipline. C’est une discipline du VTT qui éprouve la technicité et les sens du pilote, car il ne suffit pas de descendre, il faut affronter obstacles, bosses, racines, trous... tout en gardant le contrôle de son VTT, et ce, en un minimum de temps possible. C’est donc une épreuve chronométrée et attention, les sauts seront au rendez-vous. Pour ce sport, le VTT utilisé est le VTT DH qui est plus lourd et plus robuste (entre 16 kg et 18 kg). Pour ce modèle, tout est en grand pour faciliter les sauts et les freinages : de grands pneus et roues, d’un grand débattement de suspensions, de freins avec un diamètre de 200 mm (en comparaison, le diamètre pour un XC est de 120 mm). Si vous rêvez de descendre à toute vitesse, ce Vélo Tout Terrain est fait pour vous.
  • Le Vélo Tout Terrain pour cyclo-cross ou CX : le cyclo-cross est une pratique qui se fait en automne et en hiver. C’est une discipline à mi-chemin entre le vélo de route et le cross-country. Ce modèle est idyllique en cas de mauvaises conditions météo surtout l’hiver. Les pneus sont agrémentés de crampons pour une adhérence optimale avec la boue ou les routes glissantes. La spécificité est dans les étriers de freins Cantilever qui permettent d’évacuer feuilles, sable et boues avec plus de facilité. Il est également adapté pour les longs voyages avec un transport de bagage et un éclairage. Des chaussures à crampons sont également préconisées pour utiliser ce VTT. Si vous êtes amateur de voyage à vélo, seul ou avec des proches, c’est le modèle à prendre.
  • Le Fat bike ou fat-bike ou VPS : ce terme peut se traduire en Vélo à Pneus Surdimensionné d’où le sigle VPS. C’est un VTT avec de très larges pneus et est utilisé pour arpenter les terrains difficiles comme la neige, la boue ou le sable. Surtout popularisé en Amérique du Nord durant la saison hivernale, son cadre est conçu pour s’adapter à ses pneus surdimensionnés qui, gonflés à basse pression, permettent de mesurer les irrégularités et vibrations de terrain. Il se conduit en douceur.
  • Le Vélo Tout Terrain Freeride : le freeride désigne littéralement un circuit libre, voire sans limites, c’est-à-dire qui se passe en dehors des pistes habituelles. Il demande une forte concentration et activité physique et dénote une capacité de polyvalence entre les différentes pratiques du VTT. Il a donné naissance à des compétitions extrêmes mondialement connues comme le Red Bull Rampage ou encore Freeride Mountain Bike World Tour dont les seuls noms sont significatifs du niveau de difficulté. Il se pratique sur des vélos ayant des suspensions avant et arrière, des freins à disque et à commande hydraulique ainsi que des composantes et un cadre renforcé.
  • Le Vélo Tout Terrain Dirt : si vous trouvez le style aérien attrayant, cette pratique est désignée pour vous. Le VTT Dirt permet de se dépasser sur des sentiers bossus et nécessite une bonne maîtrise technique. Le vélo en lui-même est lourd et sans vitesse. Petit bémol, il ne permet pas de faire de la randonnée.
  • Le Vélo Tout Terrain Trial : adieu lourdeur et bonjour légèreté, sauts et acrobaties. Ce VTT est fait uniquement pour le trial qui est un sport de franchissement d’obstacles à vélo. Les règles parlent pour eux-mêmes : le gagnant est celui qui franchit les divers obstacles le plus vite possible en touchant le sol le moins possible. C’est donc un modèle adapté pour les réactions rapides : des freins précis, boîtier de pédalier plus haut et une roue libre qui permet de tourner même après pédalage. Il est également équipé d’un guidon large permettant un meilleur maintien et surtout, un vélo qui gagne en légèreté peut pour autant gagner en hauteur. Si vous voulez vous essayer dans l’impressionnant et le spectacle, c’est le bon choix. 

S’équiper pour faire du Vélo Tout Terrain

Outre le vélo lui-même, d’autres équipements sont à pourvoir avant de se lancer sur les pistes, allant d’obligatoire à facultatif.

L’équipement de sécurité

Faire du VTT, c'est quelque peu plus risqué que faire de la randonnée pédestre ! Rien que pour ça, il ne faut pas lésiner sur la sécurité et donc sur le matériel indispensable pour faire du VTT. On va penser inévitablement au casque de vélo mais vous verrez qu'il n'y a pas que ça !

  • Le casque : principale protection du cycliste, il peut couvrir uniquement le haut de la tête (c'est le casque de VTT le plus commun, surtout pour le VTT de loisir), soit tout le visage dans le cas du casque intégral (surtout si on fait du trial ou du VTT de descente) ! Le casque est l’ultime sauvegarde en cas de chute, il est obligatoire à mon sens ! Si vous n'avez jamais vu des casques ouverts en deux après une méchante chute, je vous conseille de regarder, ça vous donnera envie d'obliger votre enfant à le mettre, même en partant pour une balade !
  • Les gants servent à protéger et épargner les mains. Dans les disciplines engagées comme le VTT, ils sont renforcés grâce au carbone ou au caoutchouc au-dessous de la main. Les gants de VTT permettent de mieux encaisser les vibrations mais aussi protéger du froid ou des égratignures en cas de chute !
  • Les lunettes : se portent sur les yeux bien sûr et et protègent essentiellement de la boue mais aussi des insectes qui ont tendance à viser juste. Les lunettes ne sont pas forcément en mode "casque" comme pour le ski, ce sont souvent des simples lunettes de sport, soit tintées, soit transparentes ! Dans tous les cas, la lunette ne doit pas vibrer, s'envoler et doit surtout protéger vos yeux des éclaboussures ! Pensez aux modèles anti-buée surtout !

L’équipement de secours

Si vous partez faire 5h de vélo, il faut être capable de rentrer sur votre selle, et pas forcément avec le vélo à l'arrière d'une fourgonnette ! Si vous cassez ou si vous crevez, vous devez être capable de réparer vous même : ça sous entend que vous devez avoir un kit de réparation : chambre à air de secours et / ou kit rustine mais aussi maillon de chaine, dérive chaine et patte de dérailleurs ! Avec tout ça bien sûr, l'inévitable multi-outils ! C'est le minimum à mon sens pour mettre toutes les chances de votre coté !

L’équipement de confort

Ce sont tous les équipements "non obligatoires" qui vont vous permettre de pédaler dans de meilleures conditions, en compétition ou en famille : on pense bien sûr à la simple gourde, mais aussi au sac à dos camel bak pour mettre son ravitaillement solide et sa poche à eau ainsi qu'à tous les équipements plus spécifiques comme le GPS de vélo (pour enregistrer vos parcours ou charger des itinéraires existants), la lampe de VTT (si vous avez l'habitude de rouler le soir), le porte carte en raid multisports mais pourquoi pas aussi la selle shotgun pour emmener votre bambin, la remorque VTT : la liste est longue !!!

VTT : quelles règles à suivre ?

Même si on est seul en pleine nature, certaines réglementations sont à respecter. En tout premier lieu, il faut se rappeler de respecter l’environnement et les parcours mis à notre disposition : ne pas jeter des déchets ou polluer le paysage. En forêt ou dans certaines zones sensibles, certains panneaux peuvent indiquer l’accès interdit aux VTT et parfois même aux piétons. Il faut impérativement obéir à ces balises, car elles protègent souvent des parcs régionaux ou certaines plantes fragiles.

Pour les cas de rassemblements de VTT, il est nécessaire de demander l’aval des responsables au niveau de la mairie. Si vous vous aventurez en solitaire, ne pas oublier la carte. De même, il faut rester vigilant quant aux différents panneaux et au type de piste emprunté. Dans l’éventualité d’une rencontre avec d’autres usagers du parcours, il faut se rappeler que la priorité est toujours au piéton qui peut ne pas entendre l’arrivée d’un cycliste. Les parcours de VTT sont évidemment interdits aux motos ou quads ou autres véhicules à moteur.