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La paire de raquettes Symbioz est conçue par TSL Outdoor, leader de la raquette à neige. Elles sont légères et très flexibles. Elles pèsent moins de 1800g et conviennent pour des montagnards de 50 à 120kg. Voici le compte-rendu d’une balade hivernale avec ces raquettes au pied. Yves les a mis à l’épreuve en Haute-Savoie. Découvrez les caractéristiques de la Symbioz à travers ce test très complet d’un passionné de trek et de randonnée en montagne à toute saison.
Après la mort de mes 438 Up & Down en pleine saison je me suis penché sur la toile pour trouver de l’inspiration. Mes pérégrinations mon naturellement menées vers la toute dernière-née de chez TSL la Symbioz ! Je me lance donc dans quelques recherche et les avis sur les forums semble unanime, c’est une vraie révolution. À les lire, chausser les Symbioz donnerait un peu la même sensation que de gambader nue dans un champ de fleurs entouré de papillons multicolores. Après ces quelques recherches sur la Symbioz je ne pouvais plus ouvrir mon navigateur sans les voir placarder partout ! Elles m’appelaient, « Vas-y casse ta tirelire, achètes nous, achètes nous! » Avec le mental d’acier de tout bon traiteur qui se respecte je me suis empressé de courir chez mon petit revendeur TSL. Alors mythe ou réalité? Pour le test, je vais faire beaucoup de comparaisons avec la TSL 438 que je connais bien et qui se veut du même niveau de gamme chez TSL dit « Expert ».
Le terrain de jeu
Pour le test je me lance sur une petite boucle de chez moi qui va me permettre de passer par des terrains assez variés en termes de pentes et de qualité de neige.
Le test
La boucle commence par la monté au Lac Bénit on est amené à arpenter les pentes raides et damées de la station de ski du mont. Aucun problème pour la Symbioz dans ces conditions ou ses couteaux acérés au nouveau design qui se veut proche de celui de crampon d’alpi mordent parfaitement la neige. Cette mise en bouche nous donne quand même une bonne occasion d‘apprécier le nouveau système de calle pour la monté. En effet ce nouveau système est très agréable et s’enclenche ou s’enlève assez facilement. A noter la possibilité de l’enclencher au bâton. Finit les remontés de sang au cerveau à forcer comme une bête plié en deux. Il donne de plus une impression de robustesse bien supérieure à celui de la 437 qui m’a déjà lâché par le passé.
Pour la section de monté au col de Cénise, les conditions vont changer sensiblement. Nous sommes là face à un gros boulevard de traces assez hétérogènes rendu assez chaotiques par les variations importantes de température entre les fortes chaleurs de la journée et le regel nocturne. C’est surement dans ces conditions que la Symbiose s’exprime le mieux en révélant le pouvoir de son flexy style ! Et oui, au lieu de simplement s’incliner pour s’équilibrer sur les aspérités du terrain, elle va travailler, se déformer et tacher de s’adapter au chaos du relief, un vrai bonheur pour les chevilles. Un bon point pour elle !
Avec la progression dans les rochers de Leschaux je fais face à un terrain plus varié avec des pentes douces ou raid montantes ou descendantes. Outre la facilité accrue d’utilisation de la position monté dont nous avons déjà parlé mais qui est grandement appréciable dans ces conditions et permet de passer d’une position à l’autre quand le besoin se fait sentir sans se poser de question, la Symbiose marque un nouveau point dans la marche à flanc de pente en poudreuse ou elle permet un bon encrage grâce à son rayon de courbure. Le revers de la médaille est la possibilité accrue de percer un pont de neige formé par un rocher (vécu, ouille les genoux !). En attaque de face par contre toujours en pente raide sur neige légère le mordant est moins bon. On a l’impression que l’effet flex qui permet la déformation de la pointe de la symbioz veut vous repousser en arrière et vous expulser de cette petite marche chèrement taillée !
La redescente sur Solaison s’effectue par un couloir assez raide de neige mixte tantôt poudreuse tantôt relativement damée par le passage des randonneurs à ski. Fan du système Up & Down de la 438 pour ces conditions de descente je suis un peu anxieux à l’idée de voir comment la Symbioz va s’en sortir. Au final, on est loin du mordant de talon de la 438 mais toujours grâce à son système flex la symbyoz permet en s’enroulant au tour du talon un encrage correct moyennant de bien équilibrer le poids sur le talon en fonction de la dureté de la neige. Sur neige très dure par contre cela s’avèrera insuffisant en comparaison de sa grande sœur la 438.
La dernière section du périple s’effectue sur la monté à la pointe d’Andey. Je choisie de passer le long de l’arête ouest choix peu judicieux compte tenu des conditions de neige médiocres dues à la chaleur d’après-midi. Me voilà dans la soupe… Les Symbyoz vont montrer ici leur limite. L’accroche est très mauvaise la monté de face est un vrai calvaire. Un gros mauvais point.
Le verdict
Au final pour moi la Symbioz est une bonne raquette confortable et agréable. Avec son design compact et acéré doublé du rouge vif digne d’une Ferrari on a vraiment la classe. Coup de chapeau à TSL qui a su faire preuve d’innovation. Maintenant, on ne va pas se balader dans la montagne pour montrer aux Gypaète comme on la classe avec nos dernières TSL. Et je trouve que nous sommes loin de la révolution à laquelle je m’attendais. Et donc là où le bât blesse c’est sur son prix qui semble pour le coup complètement démesuré annoncé à 280€ par TSL… Même s’il est possible de la trouver bien moins chère, pour moi c’est un critère rédhibitoire.
Bref en résumé la symbioz est l’arme fatale des geek de la randonnée hivernale. Donc si avoir le dernier modèle de matos quitte à bouffer des patates le reste du mois est pour vous un mode de vie, faites-vous plaisir. Pour les budgets plus serrés à la recherche du meilleur rapport qualité prix, passez votre chemin.